À propos

Stéphane Cherix

Mon parcours, ancré dans la pratique photographique, m’a permis d’explorer les multiples facettes de ce médium protéiforme — de la captation sur différents supports à la post-production numérique, en passant par le travail chromatique, l’impression argentique, et les interventions plastiques telles que le collage. Cette immersion totale dans le processus créatif culmine aujourd’hui dans mon activité de curateur.

Au-delà de ma pratique d’auteur-photographe, je cultive une fascination pour la mise en dialogue des œuvres, pour la création d’une constellation artistique où chaque élément entre en résonance avec l’autre. En tant que curateur, je me positionne comme un passeur, un catalyseur qui révèle et met en lumière le travail d’artistes, tissant des liens inédits entre les œuvres et l’espace qui les accueille.

Dans le paysage artistique contemporain, le rôle de curateur exige une approche polymorphe, une curiosité insatiable et une adaptabilité constante. À l’instar d’un auteur de cinéma qui endosserait simultanément les rôles de scénariste, de producteur et de technicien, le curateur se fait l’architecte d’une expérience artistique globale.

Pour cet automne 2024, j’ai choisi de mettre en dialogue les œuvres de Camille Chopin et Federica Buccheri au sein de La Pièce Blanche, ancien atelier d’artiste chargé d’histoire. Ce lieu, volontairement écarté des circuits traditionnels de l’art parisien, offre un espace de respiration, une parenthèse propice à la contemplation. Dans ce face-à-face artistique, les œuvres s’expriment dans un murmure éloquent — une invitation à s’extraire du tumulte urbain pour mieux entendre ce qui, d’ordinaire, reste inaudible. Crie, mais pas trop fort.